le combat continue...

Publié le par donquichotte14

à Caen

Vendredi 30 octobre à 21 heures, place Bouchard, diffusion publique du film: Les enfants de Don Quichotte, rencontre avec les membres de l'association.



à Strasbourg

 
Une fois de plus, les enfants de Don Quichotte expulsés


 

Strasbourg, le 21 octobre à 10h20.

Une fois de plus, saisi par la ville dirigée par un maire socialiste, le tribunal administratif a ordonné l’évacuation des enfants de Don Quichotte qui occupaient "illégalement" un squat.

Cette expulsion a failli tourner au drame : voir le reportage de StasTV.com


 

 



à Paris



à Montpellier

Les Enfants de Don Quichotte, des images et des maux.

samedi 24/10/2009

 

Crédit photo : Daniel Bodin

Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, le 13 octobre, et des 25 ans de la Banque Alimentaire, la Mairie de Montpellier a souhaité sensibiliser ses riverains par le biais d’une exposition des photos de Daniel Bodin consacrées aux Enfants de Don Quichotte. Des clichés tirés des quelques jours qu’il a partagé avec les plus démunis : des visages abimés par la vie, des moments d’intimité, des instants de solitude et de solidarité…

Petit flash-back. C’est le printemps. Les Montpelliérains se baladent attendant les beaux jours. Au détour d’une rue, ils s’aperçoivent que la Place de la Comédie est devenu le théâtre d’un nouvel acte et a été investie par des acteurs un peu particuliers. Une tragédie se joue sous leurs yeux : dans des petites tentes vertes inconfortables, des hommes et des femmes n’ayant aucun logement fixe, ont vu leur destin basculer. Les Enfants de Don Quichotte tombent le masque sous l’œil attentif du photographe Daniel Bodin qui les suivra ensuite au Peyrou jusqu’à la fin de leur épopée.

Retour dans le présent. Dans le Hall feutré de l’Hôtel de Ville, Daniel Bodin expose les clichés de ces quelques jours partagés avec les plus démunis : des visages abimés par la vie, des moments d’intimité, des instants de solitude et de solidarité… Dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, le 13 octobre, et des 25 ans de la Banque Alimentaire, la Mairie de Montpellier a souhaité sensibiliser ses riverains par le biais de cette exposition. Selon les chiffres de l’association les Enfants de Don Quichotte, la France compte plus de 100 000 personnes sans logis, près de 500 000 personnes privées de domicile personnel ou vivant dans des abris inadaptés, et près de 3 500 000 personnes souffrant de « mal logement », dont des centaines de milliers d’enfants. Soulignons qu’il n’existe pas de mineurs sans domicile fixe. Ils sont protégés par la loi. Si leurs parents perdent leur logement, ils sont conduits dans des foyers ou des familles d’accueil. A leur majorité, ils peuvent, par contre, se retrouver à la rue. La non-domiciliation fixe peut avoir des origines multiples, sachant qu’un tiers des sans-abris travaille et a une fiche de paie. Pour autant leur salaire ne leur permet pas de se payer un toit. De nombreux jeunes sont mis à la rue et sont livrés à eux-mêmes. « Ils font face à une jungle » souligne Michel Henry, un des organisateurs du collectif des Enfants de Don Quichotte de Montpellier. Mentionnons également les hommes revenant du front. Notamment du Tchad ou d’Afghanistan. « Dans le village montpelliérain, nous avions trois de ces anciens soldats » ajoute M. Henry. Sans oublier les divorcés qui ne remontent pas la pente ou les licenciés économiques. Les causes de la misère sont nombreuses. La crise économique n’a pas arrangé les choses et a aggravé la situation de précarité de nombreuses familles. Selon les dires de Michel Henry : « 60 % des Français ont peur de se retrouver à la rue. La crise du logement amène les personnes à toucher leur point de rupture. C’est une source de dangers extrêmement grave qui peut conduire au suicide ».

Créée en octobre 2006, l’association des Enfants de Don Quichotte s’est depuis investie dans la défense des droits des sans domicile fixe et des mal-logés. Elle s’est fait connaître du grand public par son campement installé le long du Canal St Martin à Paris. Depuis, divers collectifs sont nés ailleurs que dans la capitale. Celui de Montpellier s’est créé sur la demande des Enfants de Don Quichotte de Paris qui souhaitaient qu’un village de tentes officie dans chaque ville de France au printemps. Pour que ce projet voit le jour, les quelques organisateurs ont dû obtenir l’autorisation de la Mairie de Montpellier. Ici, les effectifs ont été plus importants que dans les autres villes selon les dires de Michel Henry. Pour ce dernier, cette réussite est due à une politique différente des Enfants de Don Quichotte de Montpellier qui ne tiennent pas à faire du misérabilisme et souhaitent montrer que les sans-abris sont des citoyens comme les autres : « A Paris comme dans la plupart des villes de France, ils font des opérations coup-de-poing. Ils installent leurs tentes où ça gêne le plus les gens et ensuite ils se font virer. Comme ça, à la télévision, le porte-parole peut dire “Regardez ces pauvres malheureux comment ils sont traités”. Au contraire, nous voulons que les gens comprennent que les SDF sont des citoyens, des gens comme eux, et qui n’ont juste pas eu de chance. Ce ne sont pas des animaux de cirque, ce sont des gens qui ont autant de dignité que n’importe qui d’autre. » L’objectif est donc de rappeler à la population la crise du logement, de l’amener à ne plus avoir peur des SDF, de briser les clichés et les tabous. Dans le même esprit que le collectif montpelliérain, le photographe Daniel Bodin n’a pas souhaité stigmatiser ses sujets à travers des sujets récurrents comme l’alcoolisme ou la dégradation. Ainsi, pour faire passer un message positif, le collectif de Montpellier doit se montrer exemplaire et avoir l’accord de la ville. La Mairie a notamment mis en place un dispositif de sécurité la nuit, mené par la police municipale. Ainsi, une relation de proximité s’est établie entre les agents de la Ville et les sans logis : les uns se sont rendu compte que les SDF n’étaient pas « des bêtes sauvages » souligne Michel Henry, et les autres se sont aperçus que la police était là pour les protéger. La municipalité a également ouvert un robinet d’eau, des toilettes et un compteur électrique pour le collectif. Cependant, outre cette petite participation de la ville et une aide d’Emmaus, les moyens dont dispose l’association sont quasi-inexistants. Par exemple, le collectif n’a bénéficié d’aucune réduction, selon Michel Henry, pour l’achat des tentes.

La représentation de l’antenne montpelliéraine des Enfants de Don Quichotte dans les médias régionaux est plutôt bonne. Les répercussions de la présence du village à Montpellier sont positives : signature de la pétition, réinsertion de quelques personnes ou relogement de certains, même s’il n’est que provisoire. Ce grâce à des réseaux de solidarité. Le collectif de Montpellier a quelques nouveaux projets. Pourquoi ne pas utiliser une péniche la prochaine fois ?


à Toulouse


Auterive. Solidarité :«Rien à perdre»
et tout à gagner

 



«Avoir un toit sur la tête, cela devrait être un droit parfaitement naturel. Mais pour certains, c'est un combat de tous les jours. Après une mobilisation médiatisée à Paris, au canal St-Martin, l'association « Les enfants de Don Quichotte » qui lutte contre les inégalités et pour que tous aient accès à un logement, monte un campement au début de 2007 sur les allées François Verdier à Toulouse. Soutenus par des particuliers et des associations, plusieurs itinérants s'y organisent pour y vivre durant des mois en attendant, enfin, de pouvoir sortir du cercle vicieux de la misère. Chacun a son histoire, chacun ne demande qu'à avoir le droit à une deuxième chance. Parmi eux, Phil le Fakir, un clown de rue fantasque et généreux, choisi par Jean-Henri Meunier (Ici Najac, à vous la terre) comme fil rouge de son nouveau documentaire Rien à perdre / Nothing to lose.

Avec poésie, humour et militantisme, en choisissant la voie de l'optimisme et de l'empathie, le film présente ces hommes et ces femmes rejetés par la société, mais que le réalisateur n'hésite pas à qualifier « d'errants majestueux ». Un documentaire résolument engagé du côté de la dignité humaine, de l'entraide et de la solidarité.

Ce documentaire sera diffusé ce vendredi à 21 heures à l'Oustal.

Le réalisateur J.H.Meunier, Fakir la «star» du film, les représentants des Enfants de Don Quichotte de Toulouse, les associations locales dont «le collectif mieux vivre» et l'équipe municipale seront présents.

La projection de «Rien à perdre» sera suivie d'un débat. Les bénéfices de l'entrée à 5,50 euros seront reversés à l'association.

Pour ceux qui ne pourraient se rendre à l'Oustal ce vendredi 30 octobre , la tente aux «Dons» Quichotte est accessible toute la semaine aux heures d'ouverture du cinéma. Les besoins sont les suivants …Denrées non périssables, chèques restaurant, Produits et matériel d'entretien (balais, seaux, pelles), Vêtements très spécifiques… (Un grand gaillard est demandeur de chaussettes et chaussures taille 48.), Bonnets, gants, écharpes mais aussi thermos, antivols, vélos, couettes et housses de couette, couvertures.






 


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