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Publié le par donquichotte14

 

 

 

08/07/2010

Des chalets pour sortir les SDF de la rue

SOCIETE - Trente personnes sans abri en situation de grande précarité. C'est la capacité d'accueil du "village de chalets" mis en service cette semaine à Strasbourg, aux abords du quartier de la Plaine des bouchers, entre un canal et l'autoroute. La structure assurera aux résidents un hébergement à moyen terme et un accompagnement social. L'objectif est de les conduire vers l'autonomie.

Le village compte 16 chalets qui permettent l'hébergement de 25 personnes dont certaines pourront être accompagnées de chiens. Ils peuvent accueillir des couples ou des personnes isolées. Un "hébergement de stabilisation" collectif pour cinq personnes a également été construit. Il est censé constituer le dernier stade avant l'autonomie. Il est prévu que l'accueil s'étire sur une durée maximale de deux à trois ans.
"Les gens qui sont à la rue ne peuvent en sortir tant qu'ils passent leurs journées à se demander où ils vont loger le soir", explique Guy Bouvier, conseiller technique d'Adoma, le bailleur social qui gérera le village."On est là dans une structure très particulière, qui permet à un public durablement privé de logement et d'emploi, désocialisé et souffrant parfois d'addictions, de se réinsérer petit à petit par l'hébergement", complète David Trouchaud, sous-préfet chargé de la politique de la ville.
Pour le maire PS de Strasbourg, Roland Ries, "ce projet répond à un double objectif de développement de la solidarité citoyenne à l'égard des plus démunis et d'innovation dans la recherche de solutions nouvelles pour des problèmes anciens".
Adoma emploiera sept salariés chargés de l'accueil et de l'accompagnement social des résidants. Adoma, l'Etat, le conseil général du Bas-Rhin et de la ville de Strasbourg ont financé la construction du village de chalets. Le municipalité a également mis le terrain à disposition.
A l'origine, ce sont les Enfants de Don Quichotte-Strasbourg qui avaient lancé l'idée d'une telle structure. C'était en 2008. Depuis, les relations entre l'association, l'Etat et la ville se sont sérieusement dégradées (lire par exemple les articles d'octobre 2009 et avril 2010). Du coup, les Enfants de Don Quichotte ne sont pas présents aux côtés d'Adoma pour la gestion du village. Mais ils en seront les "scrutateurs", assurent-ils, afin de vérifier que le village est effectivement ouvert "aux personnes les plus cassées".

Camille-Pujol : les Don Quichotte à la rencontre des voisins

« La fête des voisins est passée et nous étions en travaux, relève Isabelle Bricaud, militante aux Enfants de Don Quichotte. Nous avons alors décidé de faire notre petite fête samedi 10 juillet avec les voisins du quartier autour d'un apéro tapas. Une façon de se présenter à notre voisinage ». Des voisins qui semblent d'ailleurs plutôt solidaires à l'action de ce collectif.

Depuis deux mois, les Don Quichotte « squattent » un immeuble laissé vacant par la Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France, avenue Camille Pujol. Huit Don Quichotte, dont cinq inscrits dans la loi Dalo ont redonné à cette bâtisse avec jardin une apparence de vie. Fakir, 46 ans, continue à être solidaire du collectif : « J'ai campé avec les Don Quichotte en 2007 sur les allées François Verdier. Depuis, j'ai été relogé à la Roseraie et ma vie a complètement changé. Preuve que le combat mène à un résultat ». Fakir est d'ailleurs le « fil rouge » du film de Jean-Henri Meunier, « Rien à perdre » projeté ce samedi. Ce film retrace le combat mené par les sans-abris du premier campement des Don Quichotte. « J'ai rencontré Jean-Henri en faisant la manche rue du Taur le jour de mon anniversaire. Cela m'a porté chance ». L'immeuble Camille Pujol c'est aussi le projet d'un lieu d'accueil, « Les Enfants du Canal de Toulouse », « censé recevoir les SDF qui refusent d'aller dans les lieux d'hébergement classiques, précise Florian Bricaud, président des Enfants du Canal de Toulouse. Pour différentes raisons. Parfois c'est le chien qui n'est pas accepté, d'autres fois c'est l'insécurité et le manque d'intimité des foyers ».

Paris: évacuation d'un campement le long du canal Saint-Martin

Plusieurs dizaines de personnes installées dans un campement situé sur les berges du canal Saint-Martin (Xe) ont été expulsées, mardi matin par la police en application d'une ordonnance du tribunal administratif de Paris du 17 juin, a-t-on appris auprès de la préfecture de police (PP).

L'opération s'est déroulée dans le calme et sans incidents, dès 06H30 sous les ponts Louis Blanc et La Fayette et a notamment été conduite par des fonctionnaires de la brigade d'aide et d'assistance aux personnes sans abri (Bapsa), a-t-on précisé.

Dans son ordonnance du 17 juin, le tribunal administratif de Paris avait enjoint à toutes ces personnes, occupant les berges du canal sans droit ni titre, de quitter les lieux sans délai.

Pour le tribunal, l'évacuation de ces personnes présentait un caractère d'urgence "eu égard, d'une part, aux risques graves et immédiats qui résultent de leur présence tant en matière de salubrité que de sécurité publique, d'autre part aux nécessités de la continuité du service public" indique la PP dans un communiqué.

De fait, la proximité du canal et les conditions de vie sur le site avec des violences entre les personnes, et une dégradation rapide des conditions sanitaires, rendaient le maintien sur place dangereux pour ses occupants.

Chaque personne présente sur le site et en situation régulière sur le territoire français, en particulier chaque demandeur d'asile, s'est vu proposer une solution d'hébergement.

Cette offre d'hébergement, dans une structure adaptée, sera confirmée dans la journée de mardi, après un diagnostic individualisé de chaque situation par les services de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).

La Ville de Paris a de son côté déclaré mardi dans un communiqué avoir "obtenu de l'Etat la mobilisation de 170 places d'hébergement permettant d'accueillir ces personnes, majoritairement demandeurs d'asile, avec un accompagnement social et juridique adapté".

"Le centre d'action sociale de la ville sera également mobilisé pour contribuer à cet accueil. Toutes les personnes présentes sur ces campements ont été accompagnées sans contrainte vers le centre d'hébergement La Boulangerie (XVIIIe) et disposeront dès aujourd'hui (mardi) d'une proposition d'hébergement et de prise en charge principalement en centre d'accueil pour demandeurs d'asile en Ile-de-France et en province".

L'association France Terre d'Asile assurera "l'accompagnement des personnes à La Boulangerie", a-t-elle précisé.

La ville demande aussi "à l'Etat, dont c'est la compétence, l'ouverture immédiate de nouvelles capacités d'accueil réparties de manière équilibrée sur l'ensemble du territoire francilien".

Trente deux ressortissants Afghans qui étaient installés le long du canal ont déjà bénéficié, depuis le début du mois de juillet, d'une aide au retour et ont regagné volontairement leur pays.

Depuis le début de l'année à Paris, ce sont 152 ressortissants Afghans qui ont regagné l'Afghanistan volontairement après versement d'une aide au retour par les services de l'Ofii, ajoute le communiqué.

 

 

Des photos de l'inauration du village Caennais dans un album à droite.

Merci à Alain Malfilatre....

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