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Publié le par donquichotte14



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Pas de printemps pour le logement

L'hiver du logement touche à sa fin et avec lui, le dispositif spécifique mis en place depuis le mois de novembre. Fin de la parenthèse donc, et nouvelles inquiétudes.

Elles ont été énoncées, mercredi 3 mars, par le «Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées» (31 associations dont Emmaus, la Fondation Abbé Pierre, ATD Quart-Monde, les Enfants de Don Quichotte, les Morts de la rue, etc.).

Depuis janvier 2008, date à laquelle le Premier ministre s'était engagé à faire du logement et de l'hébergement un «Chantier national prioritaire», ce collectif a mis en place un baromètre pour voir si les 100 mesures qu'il jugeait urgentes allaient être mises en œuvre par le gouvernement.

Bilan en mars 2010: 1 mesure appliquée, 33 mesures engagées, 66 non démarrées. En colère face à l'urgence de la situation, le Collectif a apporté ce matin ce baromètre au Conseil des ministres. Pour signifier que ce n'est pas parce que la neige ne tombe plus que la misère s'estompe.

Au pic de l'hiver, 8100 places d'hébergement supplémentaires ont été ouvertes. Et toutes ont été occupées. «Il est faux de dire que les sans-abri refusent les places d'hébergement ou que les places sont suffisamment nombreuses. Que deviendront ceux qui occupaient ces quelques 8000 places?, s'interroge le collectif tout en connaissant la réponse. Le gouvernement installe des lits de camp temporairement car ça fait désordre que des gens meurent dans la rue dans notre République.»

Seulement, sur les  390 morts de la rue déjà recensés pour l'année 2009, presque autant sont décédés pendant l'été que pendant l'hiver.

Deuxième inquiétude, certes rituelle, mais exacerbée ce printemps: la reprise des expulsions locatives. Les derniers chiffres, datant de 2008, montrent un doublement de ces expulsions effectives en 10 ans (pour atteindre le chiffre de 11.000).

Surtout, alors que les chiffres de l'INSEE de 2006 montraient déjà une explosion des impayés de loyers (500.000 ménages à plus de deux mois d'impayés; 1,8 millions en difficulté de paiement), la crise est depuis passée par là en même temps que la baisse du pouvoir d'achat: Les APL ont perdu 12% de leur impact solvabilisateur depuis 2001.

L'an passé, la ministre Christine Boutin avait annoncé qu'il n'y aurait «pas d'expulsion sans solution de relogement». Avant de se dédire deux jours plus tard: «Sans solution d'hébergement». Puis d'oublier complètement sa promesse. Benoist Apparu a eu la sincérité de ne rien annoncer. C'est bien peu selon le collectif, qui attend de pied ferme la refonte du système d'hébergement annoncée par le secrétaire d'Etat pour la fin du printemps.

 

 

 

Les associations encerclées par la police à l’Elysée

voir la video sur:

http://www.dailymotion.com/video/xcfv84_les-associations-encercl%E9es-par-la_news






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